Devenir auxiliaire de vie indépendante en France demande plusieurs étapes, allant des qualifications à la création d’une activité en tant qu’auto-entrepreneur ou en entreprise individuelle. Voici un guide détaillé pour vous lancer :
1. Obtenir les qualifications requises
Bien qu’aucun diplôme ne soit strictement obligatoire, il est fortement recommandé d’avoir une formation pour garantir la qualité des services et inspirer confiance aux clients. Les diplômes et certifications utiles incluent :
- Le Diplôme d’État d’Accompagnant Éducatif et Social (DEAES)
- Le Titre Professionnel d’Assistant de Vie aux Familles (ADVF)
- Le CAP Accompagnant Éducatif Petite Enfance (pour travailler avec des enfants en complément)
- L’expérience professionnelle peut aussi être valorisée, notamment en maison de retraite, à domicile ou dans des structures médicalisées.
2. Choisir son statut juridique
En tant qu’indépendant(e), plusieurs options s’offrent à vous :
- Micro-entreprise (auto-entrepreneur) : régime simplifié avec peu de charges sociales et administratives.
- Entreprise Individuelle (EI) ou Entreprise Individuelle à Responsabilité Limitée (EIRL) : plus adaptée si vous prévoyez un chiffre d’affaires important.
- Créer une société (EURL, SASU, etc.) : option plus complexe mais utile si vous souhaitez embaucher du personnel à terme.
3. S’immatriculer en tant qu’indépendant
- Inscription via le site de l’Urssaf (autoentrepreneur.urssaf.fr) si vous optez pour la micro-entreprise.
- Déclaration de l’activité auprès de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat ou de la Chambre de Commerce selon votre statut.
- Ouverture d’un compte bancaire dédié à l’activité professionnelle (obligatoire si chiffre d’affaires supérieur à 10 000€ par an).
4. Obtenir l’agrément et/ou l’autorisation nécessaire
- L’activité d’auxiliaire de vie à domicile n’est pas soumise à un agrément obligatoire, sauf si vous souhaitez bénéficier du paiement par Chèque Emploi Service Universel (CESU) ou travailler avec des organismes d’aide à domicile.
- Si vous intervenez auprès de publics vulnérables (personnes âgées ou handicapées), vous pouvez demander l’habilitation « Service à la Personne » (SAP) auprès de la DIRECCTE pour que vos clients bénéficient d’un crédit d’impôt de 50%.
5. Trouver des clients
- Inscription sur des plateformes comme O2, Azaé, Yoopies, etc.
- Création d’un site internet et présence sur les réseaux sociaux
- Dépôt d’annonces sur Leboncoin, Facebook Marketplace, etc.
- Prospection auprès des CCAS (Centres Communaux d’Action Sociale) et des mutuelles qui recherchent des intervenants.
6. Se munir d’une assurance professionnelle
Une assurance responsabilité civile professionnelle est fortement conseillée pour se protéger en cas de litige avec un client.
7. Gérer son activité au quotidien
- Tenir une comptabilité simplifiée (possible avec des outils comme Henrri, Tiime, Freebe).
- Suivre les paiements et relancer les clients si nécessaire.
- Se former régulièrement pour améliorer ses compétences et proposer des services de qualité.
Conclusion :
Se lancer en tant qu’auxiliaire de vie indépendante est accessible, mais demande une bonne organisation et une démarche proactive pour trouver des clients. Un bon réseau et une approche professionnelle vous aideront à développer une activité pérenne.